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Sortir de l’enfer des tutoriels no-code : comment transformer les vidéos en vraies compétences

Par 
Micha
2/10/2025

« J’ai regardé 47 tutos Make / n8n — je me sens prêt·e… mais je n’ai toujours rien construit. »

Ça vous parle ? C’est le genre de message qu’on voit passer régulièrement sur le Slack de la communauté.

Spoiler : le “bon moment” pour commencer n’existe pas. On ne découvre les vraies limites d’un outil qu’en mettant les mains dedans, ****et ****pour pratiquer, commencer par un tutoriel, c'est bien. Mais pour avoir de vraies compétences, c'est insuffisant. Voire une fausse piste / une fausse bonne idée

Le « tutorial hell » (”l’enfer des tutoriels”), c’est quoi ?

C’est un phénomène qui se traduit par une boucle très confortable : on consomme des vidéos, on a notre petite dose de dopamine avec l’impression de progresser, mais au final, aucun projet ne sort. On a l’impression de tout comprendre pendant la vidéo, mais dès qu’on ferme l’onglet, c’est le trou noir.

Quand on est dans le tutorial hell, ça passe souvent par :

  • Suivre tutoriel après tutoriel sans jamais créer ses propres projets
  • Avoir l'impression de comprendre pendant le tutoriel, mais être incapable de coder sans guide
  • Éviter les défis ou projets personnels par peur de ne pas savoir par où commencer
  • Rechercher constamment "le bon tutoriel" qui va tout expliquer parfaitement
  • Procrastiner en se disant qu'on n'est "pas encore prêt" pour de vrais projets

La vidéo montre le chemin idéal. La réalité est tout autre : ce sont les comptes à connecter, l’authentification qui grince, les quotas d’API dépassés, et ces fameuses erreurs silencieuses qui ne préviennent pas.

Et au-delà de ça, il faut tout simplement savoir par où commencer, par quel bout prendre son projet, dans quelle heure faire les choses. Car là, c’est la vraie vie, et on n'a pas d’étapes pré-définies qu’on suit. Et tout l’objet d’une formation (vs ces tutos), c’est justement de préparer à la vraie vie, en autonomisant l’apprenant·e.

Quelques signes que vous êtes peut-être coincé·e :

  • Vous citez des créateurs YouTube plus souvent que vos propres cas d’usage.
  • À la première difficulté, votre réflexe est de chercher un nouveau tuto plutôt que de déboguer.
  • Vous confondez « paramétrer » en suivant une vidéo et « comprendre » pourquoi on le fait.

👉 La spécificité du no‑code, c’est que l’interface lisse la complexité (quotas, authentification, latence, IA “magique” en démo mais capricieuse en production). D’où l’importance capitale de tester en conditions réelles.

Même si c'est sur des cas fictifs, et c'est là tout l'art d’une formation au sens premier du terme : travailler sur des cas fictifs, mais posés de manière réaliste et avec la juste marge d'autonomie.

C'est ce qui permet d'avoir une vraie compétence, plutôt que l'illusion d'une compétence qui peut résulter d'avoir reproduit plutôt que pratiqué.

Comment transformer un tuto en compétence ?

Attention, on ne diabolise pas YouTube ! Les tutos sont excellents pour obtenir une vision d’ensemble, acquérir du vocabulaire et avoir des déclics de design (« Ah, on peut le faire comme ça ! »). Je les utilise beaucoup pour la veille, par exemple.

Mais pour qu'une vidéo soit vraiment utile, voici quelques règles simples :

  1. Un tuto, un objectif précis. Ne vous noyez pas.
  2. Appliquez immédiatement sur un mini-cas personnel, même fictif. Le but est de casser le cycle passif.
  3. Changez trois paramètres clés (les données en entrée, une règle de gestion, le service de destination) pour vous extraire du simple copier-coller et vous forcer à comprendre.

Nuance importante : YouTube est parfait pour découvrir et voir « comment ça pourrait marcher ». Une formation structurée, comme celles que nous proposons, ajoute ce que la vidéo seule n’offre pas : des exercices sur chaque chapitre, des mises en pratique en autonomie plus globales, et des critères de réussite clairs qui ont été définis lors de la conception pédagogique. On ne s’arrête pas à « regarder » : on consolide.

Ce que la démo ne vous dit (presque) jamais

Les tutoriels ne font souvent que survoler les aspects les moins glamours, mais les plus critiques, ceux que l'on ne découvre qu'en construisant :

  • Les quotas et les coûts réels à l'échelle.
  • La sécurité et la conformité (RGPD, bonjour !).
  • Les performances et la gestion des erreurs silencieuses.
  • L'importance des journaux (logs), des alertes et de la gestion des droits d'accès.
  • Les nombreuses itérations nécessaires avant de parvenir à un résultat optimal quand on utilise l’IA
  • et surtout, encore une fois, le fait de savoir se débrouiller sans chemin prédéfini. Là, on n'est pas dans Guitar Hero, on apprend à vraiment composer ses propres morceaux. 🎸

Ce que j’en retiens, c’est que les vidéos ne sont pas l’ennemi ; l’ennemi, c’est l’inaction qu'elles peuvent nourrir. Le véritable progrès en no-code, c'est d'augmenter votre autonomie, pas le temps passé à regarder les autres faire.

Regardez, faites, documentez l’essentiel, et consolidez. Puis recommencez.

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