De l’agroalimentaire au no-code : comment Anne-Ariel a transformé sa passion pour l’optimisation en carrière tech

Anne-Ariel Ceyrac n'est pas ce qu'on appellerait un "profil technique".

‍

Avant de devenir consultante no-code et IA, elle a passé 10 ans dans l'agroalimentaire, en tant qu'ingénieure.

‍

Pourtant, aujourd'hui, elle accompagne des petites structures, des associations et des entrepreneur·ses dans la prise en main d'outils no-code et d'IA. Son parcours illustre parfaitement comment le no-code peut transformer une simple curiosité pour l'optimisation en véritable expertise professionnelle.

‍

‍

‍

Une passion “sournoise” pour les outils 😄

‍

Si vous demandez à Anne-Ariel ce qui l'a menée vers le no-code, elle vous répondra que ça ne s'est pas fait du jour au lendemain. "C'est arrivé de façon « sournoise » depuis des années", explique-t-elle  Pendant toute sa carrière dans l'agroalimentaire, elle cherchait constamment à optimiser les outils qu'elle utilisait au quotidien.

‍

Que ce soit avec SAP ou d'autres logiciels internes, Anne-Ariel poussait toujours un peu plus loin les usages traditionnels. Elle voulait comprendre comment ça fonctionnait, adapter les outils à ses besoins spécifiques. Son niveau de départ ? "Bureautique curieuse", comme elle le décrit elle-même. Rien de très technique donc, mais une vraie envie de tirer le meilleur parti de ce qu'elle avait entre les mains.

‍

‍

Le déclic : comprendre la tech pour mieux l'utiliser

‍

Il y a trois ans, Anne-Ariel prend une décision radicale : elle arrête son métier pour se consacrer pleinement à cette passion des outils. Son objectif ? Comprendre "le nerf de la guerre" qu'est la tech. Pour ça, elle s'inscrit au Wagon, une formation de développeur·se web.

‍

À l'époque, elle vise plutôt un poste de Product Manager (chef·fe de produit), un métier qui semblait correspondre à son bagage agroalimentaire. Mais en sortant de sa formation, c'est l'explosion de l'IA : ChatGPT arrive, tous les outils commencent à intégrer de l'intelligence artificielle. Et c'est là qu'Anne-Ariel découvre le no-code.

‍

"Le no-code pour moi, c'était une révolution de pouvoir construire des outils accessibles qui répondaient à des besoins bien spécifiques sans passer par des usines à gaz"

‍

Pour quelqu'un qui a passé des années à essayer d'optimiser des logiciels complexes dans de grosses structures, le no-code est une révélation. Enfin des outils qui permettent de construire rapidement, sans avoir besoin de coder, et qui répondent à des besoins précis. C'est le coup de cœur immédiat.

‍

‍

Étape 1 : le no-code pour se faciliter la vie

‍

Comme beaucoup de personnes qui découvrent le no-code, Anne-Ariel commence par l'utiliser pour elle-même.

‍

Ses premiers pas ? Notion, qu'elle décrit comme "un des outils les plus accessibles quand on découvre le no-code". Elle l'utilise pour organiser ses connaissances, ranger les sites qu'on lui conseille, ses contacts. Elle va même jusqu’à se créer un outil de CRM (outil de gestion de la relation client) personnel et personnalisé.

‍

Puis vient Airtable. Anne-Ariel organise des soirées dégustation de vin chez elle, et Airtable devient son outil de prédilection pour planifier ces événements, comptabiliser les participant·es, associer les présentations. Un vrai outil de gestion de projet, accessible et visuel.

‍

Et là, c'est l'emballement.

‍

"Il y a eu même un moment un peu trop de paillettes où la révélation des outils no-code a pris le pas sur ma vie privée, ma vie perso, ma vie pro"

‍

Anne-Ariel teste tout, automatise tout. Elle veut comprendre jusqu'où elle peut aller avec ces outils. C'est une phase presque excessive, mais nécessaire selon elle pour vraiment maîtriser les possibilités. Puis vient le moment de rationaliser : non, il ne faut pas tout automatiser. Il faut réfléchir à où se trouve vraiment le besoin.

‍

‍

Étape 2 : enrichir son profil et ses compétences

‍

Après avoir maîtrisé le no-code pour ses propres besoins, Anne-Ariel commence à l'utiliser pour valoriser ses compétences professionnelles. Elle découvre Webflow pour créer des sites internet. Avec son bagage de développement web du Wagon, elle retrouve toute la logique du code, mais avec la facilité de construire en un temps record.

‍

C'est là qu'elle commence à accompagner ses premières structures. Elle rejoint l'équipe de No Code for Good, une association qui utilise le no-code pour aider les projets à impact positif (et qu’Erwan a co-fondée). Pendant près de deux ans, elle développe sa méthodologie, apprend à identifier les vrais besoins, à choisir les bons outils.

‍

Elle explore aussi les outils d'automatisation comme Zapier et Make, qui permettent de gagner un temps fou sur les tâches répétitives. Et elle se met à tester différentes IA conversationnelles, comprenant que chacune a ses forces et faiblesses selon l'usage recherché.

‍

Le no-code n'est plus juste un outil pratique : c'est devenu une compétence professionnelle solide.

‍

‍

Étape 3 : devenir experte et proposer ses services

‍

Aujourd'hui, Anne-Ariel est auto-entrepreneuse. Elle a créé sa structure, A2Conseil, il y a presque deux ans. Elle accompagne des petites structures, des associations, des entrepreneur·ses sur la prise en main du no-code et de l'IA. Elle les aide à identifier où il y a un besoin de gain de temps ou d'optimisation.

‍

Mais Anne-Ariel ne s'arrête pas là. Elle continue de monter en compétences techniques. Elle explore le low-code (outils qui permettent d'aller encore plus loin techniquement tout en restant accessibles), teste de nouveaux outils, pousse toujours plus loin ses connaissances.

‍

Et surtout, elle développe une vraie expertise sur la méthodologie. Car pour Anne-Ariel, ce n'est pas juste une question d'outils - et chez Contournement, on ne peut que plussoyer cette conviction ! 😄

‍

‍

L'importance de la méthodologie

‍

Ce qu'Anne-Ariel martèle dans son parcours, c'est que le no-code ne s'improvise pas. Oui, les outils sont intuitifs. Oui, ils sont accessibles. Mais il faut quand même se former, comprendre la logique, développer une méthodologie.

‍

"Il ne faut pas tout automatiser, il faut vraiment avoir la réflexion d'où est le besoin et l'adapter au bon endroit, avec le bon outil", insiste-t-elle. Chaque projet est unique. Même s'il existe une démarche globale, il faut repartir de zéro à chaque fois, s'adapter au cas spécifique qu'on a en face de soi.

‍

C'est pour ça qu'elle encourage vivement à se former avant de se lancer. Pas nécessairement besoin de faire une formation de développeur·se web comme elle l'a fait, mais au moins acquérir les bases, comprendre la logique des outils, savoir diagnostiquer un besoin avant de foncer tête baissée dans la construction.

‍

Anne-Ariel met aussi en garde contre un piège : la solitude. Quand on travaille en freelance sur des projets no-code, on peut vite se retrouver isolé·e. D'où l'importance de rejoindre des communautés, d'échanger avec d'autres professionnel·les, de participer à des meet-ups ou des événements comme ceux de No Code France.

‍

‍

Les conseils d'Anne-Ariel pour se lancer

‍

Si vous découvrez le no-code, Anne-Ariel recommande de commencer par Notion. C'est un excellent outil pour tester ce qu'on peut réaliser avec le no-code, avec plein de templates (modèles) adaptés selon vos besoins : suivi de comptabilité personnelle, gestion de vacances, bibliothèque de lecture…

‍

L'avantage de Notion, c'est qu'on voit rapidement et visuellement ce qu'on peut créer. C'est un bon "pied à l'étrier", comme elle dit.

‍

Ensuite, il faut aller explorer. Regarder ce qui se fait sur la chaîne No-code France, voir les réalisations possibles. Participer à des meet-ups, écouter des lives, se mettre "au parfum" du no-code. Et surtout : identifier un besoin concret dans sa propre vie ou son travail, et essayer de le résoudre avec un outil no-code.

‍

"C'est hyper satisfaisant de mettre en place ces outils-là, de pouvoir les transmettre et de pouvoir faire monter en compétence la personne qu'on a accompagnée"

‍

‍

Le no-code, un outil d'impact

‍

Ce qui anime vraiment Anne-Ariel, au-delà de l'aspect technique, c'est le côté humain. Comprendre le besoin réel, voir comment l'équipe est prête à accueillir l'outil, accompagner la montée en compétences. Le no-code, pour elle, c'est un moyen de rendre la tech accessible à tout le monde, et de faire gagner du temps aux structures qui en ont besoin.

‍

C'est d'ailleurs tout le sens de son engagement avec NoCode for Good : utiliser le no-code pour aider les organisations à impact positif. Parce qu'au-delà des performances techniques, le no-code permet aussi d'aider autour de soi.

‍

‍

Un parcours inspirant et accessible

‍

L'histoire d'Anne-Ariel montre qu'on n'a pas besoin d'être un·e développeur·se confirmé·e pour se lancer dans le no-code. Son parcours, de "bureautique curieuse" à consultante no-code et IA, prouve qu'avec de la curiosité, de la méthodologie et une bonne formation, il est possible de transformer une passion pour l'optimisation en véritable métier.

‍

Les trois étapes qu'elle a traversées – utiliser le no-code pour soi, l'utiliser pour enrichir ses compétences, puis en faire une expertise professionnelle – sont accessibles à beaucoup de monde, sans forcément avoir de bagage technique à la base. Il suffit de se lancer, de se former, et surtout de garder cette curiosité qui pousse à toujours aller un peu plus loin.

‍

Et bien sûr, si vous voulez vous former comme Anne-Ariel, vous avez trois possibilités :

1. L'abonnement mensuel, pour accéder à toutes nos formations en ligne : https://www.contournement.university/

1. Nos formations et certifications reconnues par l'État, finançables par le CPF : https://cpf.contournement.io/

1. Si vous êtes une entreprise, ou si vous voulez faire financer votre formation par votre employeur (ex. : via l’OPCO), consultez notre catalogue : https://www.contournement.io/formations