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SaaS vs On premise

Brieg, le Directeur gĂ©nĂ©ral de la sociĂ©tĂ© : "Alors ... On voit tout Ă  fait l'intĂ©rĂȘt d'utiliser des outils no-code chez nous, surtout Airtable et Make. Je vois dĂ©jĂ  deux processus qui seraient optimisables rapidement chez nous, de ce que j'entrevois, et qui prennent au moins 2h par semaine Ă  20 personnes aux ressources humaines et au marketing.

Par contre, Erwan, je t’avoue que j’ai un gros doute sur le fait qu’on puisse les utiliser. J’ai plusieurs zones d’ombre : est-ce que c'est bien RGPD tout ça ? MĂȘme si elles  sont hĂ©bergĂ©es en Europe, les donnĂ©es qu’on met dans Airtable, est-ce qu’elles ne transitent pas quand mĂȘme par les États-Unis Ă  un moment ? En plus, Ă  vĂ©rifier avec HĂ©lĂšne, notre Directrice des services informatiques, car il me semble que notre politique interne est de tout hĂ©berger nous-mĂȘmes."

Souad, la Directrice des opérations : "Ben non, regarde, on utilise bien Microsoft 365, et ce n'est pas hébergé chez nous, c'est en SaaS."

Brieg, le Directeur GĂ©nĂ©ral : "Euuuh 
 Un sas Ă  quoi ? DĂ©solĂ©, mais j'avoue que je vois pas trop ce que tu veux dire 
.”

Moi : "Non non, Souad est en train de vous parler des solutions SaaS : ça s’écrit S A A S. Bon, bon, bon 
 Si vous me permettez, je vais commencer par prendre 5 min pour faire un peu de pĂ©dagogie, car tout le monde s'emmĂȘle un peu les pinceaux entre plusieurs notions, et c’est bien normal ! Parfois on a du mal Ă  comprendre les diffĂ©rents enjeux entre le SaaS d’un cĂŽtĂ©, ce qu'on appelle 'On Premise' de l’autre, la conformitĂ© au RGPD, oĂč sont hĂ©bergĂ©es les donnĂ©es, etc. Et vous allez voir qu'aujourd'hui, quelles que soient vos contraintes, les solutions no-code sont assez matures et diversifiĂ©es pour trouver la solution qui vous conviendra - et qui sera prenable en main par des non-informaticien·ne·s chez vous..."

TrĂšs bien 
 Gardons en tĂȘte cet Ă©change somme toute assez classique, et plongeons sans plus attendre dans cet ocĂ©an terminologique, souvent perçu comme brumeux pour bon nombre de dirigeant·e·s d'entreprise.

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☁ Commençons par dĂ©mystifier le SaaS, ou "Software as a Service".

Cette formule dĂ©signe un modĂšle oĂč l’outil est hĂ©bergĂ© par un fournisseur de services, et mises Ă  disposition des utilisateurs via Internet.

👉 Par exemple, pour utiliser Airtable, je n’ai rien Ă  installer ou Ă  hĂ©berger moi-mĂȘme : je me crĂ©e un compte sur airtable.com et c’est parti, je peux commencer Ă  crĂ©er la solution dont j’ai besoin !

L'avantage ici, c'est la simplicité : pas de serveurs à gérer, pas de mises à jour logicielles complexes, et un accÚs possible depuis n'importe quel endroit disposant d'une connexion internet.

Et en termes de conformitĂ©, les fournisseurs de SaaS Ɠuvrent gĂ©nĂ©ralement Ă  maintenir leurs services conformes au RGPD, bien que cela implique pour les entreprises utilisatrices de s'assurer que leurs contrats avec ces prestataires respectent les directives de confidentialitĂ© des donnĂ©es.

Par contre, beaucoup de solutions SaaS (ou les technologies sur lesquelles elles se basent) tournent aux Etats-Unis. Trois points importants :

  • on confond souvent ce paramĂštre avec le RGPD : jamais le RGPD n’a imposĂ© d’hĂ©berger vos donnĂ©es en France. C’est un mythe. En revanche, votre structure a peut-ĂȘtre pour politique de tout hĂ©berger en France, ce qui est diffĂ©rent.
  • de nombreuses entreprises et institutions utilisent des outils hĂ©bergĂ©s aux US pour hĂ©berger certaines donnĂ©es - mais sont plus contraintes sur d’autres, Ă  caractĂšre plus sensible. Sur ce point, chez Contournement, on aime bien dire que c’est aux juristes d’avoir le dernier mot.
  • et surtout : il existe des solutions no-code qui sont françaises et hĂ©bergĂ©es en France, comme Ksaar ou TimeTonic, qui sont en SaaS, et largement utilisĂ©es par des structures qui ont des contraintes fortes comme l’URSSAF, l’APHP, Casden, La Poste ou encore des collectivitĂ©s comme l’AgglomĂ©ration Peu-BĂ©arn-PyrĂ©nĂ©es (Cf. le cas d’usage analysĂ© dans la prĂ©sente newsletter). Il ne faut donc pas tout confondre.

Ah oui, et il y a un autre terme qui est en gĂ©nĂ©ral utilisĂ© dans le sens de “SaaS” : on peut dire qu’il s’agit d’un outil “cloud” (car il relĂšve du “cloud computing”, c’est-Ă -dire qu’il tourne sur Internet, et non sur votre ordinateur aprĂšs que vous l’ayez installĂ© dessus).

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🏠 Passons maintenant à "On Premise", une expression qui peut se traduire par "sur site".

Dans ce cas, le logiciel est installé et géré directement sur les infrastructures internes de l'entreprise. Cette option séduit souvent les entreprises soucieuses de contrÎler étroitement leurs données et leur sécurité. Cependant, il est bon de savoir que cette approche requiert des investissements significatifs en termes de matériel et de personnel qualifié.

Dans les structures qui n’ont pas de service informatique (TPE-PME et associations notamment), les solutions “On premise” sont donc souvent Ă  exclure d’office - et c’est lĂ  oĂč le no-code leur donne un accĂšs inĂ©dit et radicalement simplifiĂ© pour que les Ă©quipes puissent crĂ©er elles-mĂȘmes les solutions dont elles ont besoin.

Et dans les grandes entreprises, qui sont, elles, dotĂ©es de services informatiques, cela peut vraiment accĂ©lĂ©rer et fluidifier la prise en main par les Ă©quipes non-informaticiennes, dans la mesure oĂč elles n’ont pas Ă  passer par des Ă©tapes, souvent longues, d’attribution de serveurs et des ressources humaines techniques qui vont avec (ainsi que toutes les contraintes liĂ©es, notamment en termes de sĂ©curitĂ©).

En tout cas, il est Ă  noter que de plus en plus d’outils no-code proposent des solutions “auto-hĂ©bergeables” (c’est l’autre terme utilisĂ© frĂ©quemment pour ne pas tout le temps dire “On premise” 😄) pour les entreprises dĂ©sireuses de garder un contrĂŽle fort.

En tout cas, mĂȘme si tous les outils ne se valent pas, gĂ©nĂ©ralement les solutions no-code qui sont les plus utilisĂ©es montrent souvent patte blanche quelque part sur leur site, en donnant des informations sur leur politique concernant les donnĂ©es, et sur leur pratiques et certifications en termes de sĂ©curitĂ©.

Ah oui : et on n’a mĂȘme pas encore abordĂ© les sujets d’open source et de logiciel libre ! 😅 On pourra l’aborder dans une prochaine Ă©dition - et pour l’heure on peut dĂ©jĂ  vous laisser regarder ce riche webinaire sur le sujet, co-animĂ© par Erwan et l’expert du no-code open source Walid Nouh.

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En conclusion, que vous optiez pour une solution SaaS pour sa facilité d'intégration et de gestion, ou pour une solution On Premise afin de renforcer votre contrÎle sur l'hébergement des applications et des données, le no-code est suffisamment polymorphe pour s'adapter à votre stratégie IT.

Et mĂȘme si parfois les enjeux politiques internes aux grandes entreprises peuvent dĂ©courager de pousser jusqu’au bout l’expĂ©rimentation ou l’adoption des outils no-code, rappelez-vous que l’objectif final est de faciliter la vie de tout le monde, pour que les non-informaticien·ne·s au sein de vos Ă©quipes puissent crĂ©er et manipuler des applications qui automatisent vos processus, libĂ©rant ainsi un temps prĂ©cieux pour des tĂąches Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e.

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Notre livre sur le no-code est disponible !

PubliĂ© aux Éditions Eyrolles, ce livre se positionne comme une bonne introduction pour comprendre ce que sont les outils no-code et tous les phĂ©nomĂšnes qui les entourent

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