Nous avons essayé de recenser ici les questions les plus fréquemment posées lors de nos interventions ou nos webinaires.
Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à venir nous les poser sur le Slack de No-Code France, ou via la fenêtre de chat en bas à droite.
WordPress est-il un outil no-code ?
A la base WordPress est un CMS prévu pour publier du contenu en ligne, pas vraiment pour créer des sites web sur mesure.
On considère toutefois que c'est un outil no-code si on l’utilise dans le cadre strict du thème que l'on utilise. Divi ou Elementor sont par exemple, des thèmes qui permettent de faire des sites très personnalisés sans avoir à coder.
Cependant, il faut gérer l'hébergement de son site WordPress, ce qui demande un minimum de compétences techniques ;
Cette même nécessité d'héberger son site est un autre argument pour ne pas classer WordPress dans la catégorie des outils no-code tels qu'on les conçoit, qui autohébergent les sites et applis, sans nécessiter d'action de notre part. C'est d'ailleurs ce qui permet de les créer et publier directement à partir d'une simple création de compte.
Que pensez-vous de Wix ?
Est-ce du no-code ?
Oui, c'est un outil no-code, mais pour être francs, ce n'est pas celui qu'on préfère.
On lui reconnait le mérite d'avoir participé à démocratiser la création de sites web, mais malheureusement ce n'est pas vraiment en suivant les bonnes pratiques du web.
La manière dont l'interface est faite n'incite pas vraiment les utilisateurs à respecter les principes de bases du design et du web. Il est donc très facile de faire des choses peu esthétiques, avec un code généré de médiocre qualité (donc pas toujours bien référencé).
Pour des alternatives de qualité, on vous recommande de regarder du coté de Weebly, Carrd, Webflow, Landen ou Dorik.
Les outils no-code sont-ils propriétaires ou open source ?
Ces logiciels sont généralement propriétaires, ils tournent dans le cloud, et ont la plupart du temps un modèle économique "freemium".
On peut cependant citer cependant n8n, qui est open source ou encore Convertigo. Il y a aussi MIT App Inventor développé par le MIT qui permet de réaliser des applications. C'est d'ailleurs sur ce logiciel que c'est basé la startup Thunkable, qui propose un excellent outil no-code.
Certains outils s’engagent, s’ils devaient cesser leur activité, à publier ce qu'ils ont fait en open-source. C'est le cas de Bubble par exemple.
Les outils no-code sont-ils sécurisés - protection contre les hackers, contre le piratage des données privées, paiements sécurisés (adhésion, ventes, etc.) ?"
Les outils no-code sont souvent des outils SaaS, dans le cloud, donc c'est la plateforme qui gère la sécurité pour vous. Elles investissent donc des moyens financiers et de l'énergie sur ces sujets.
Pour l'heure, aucun cas de fuite de données dans ces entreprises n'a été déclaré. Par contre, attention : la première faille vient souvent plutôt de l’humain (par exemple, un Google Sheets partagé sans le savoir avec un lien public).
Mais par ailleurs, la gestion de l'hébergement n'étant pas sans risque, nous avons tendance à penser qu'utiliser des outils no-code peut être sécurisante. Avec WordPress par exemple, le risque de piratage est très important si l'on ne met pas à jour le site.
Quels sont les tarifs de création d'application et de sites web en no-code ?
Si les versions gratuites ne vous suffisent plus, vous devrez généralement payer un abonnement qui va de 30 à 100€ par mois pour utiliser un outil no-code. Ce prix est à comparer avec le coût d'une agence traditionnelle - ou avec le coût de logiciels plus traditionnels.
Le pricing peut dépendre des fonctionnalités (les plus complexes étant liées aux abonnements plus chers).
Avec Webflow, par exemple, le nombre de visites du site n'influe pas sur les tarifs, mais le nombre de sites et les fonctionnalités oui. Cela peut aussi varier avec le nombre de tâches exécutées (ex : dans Zapier) ou d'enregistrements stockés dans la base de données (ex : dans Airtable).
Dans tous les cas, il faut comparer avec l'économie financière que l'on a en ayant utilisé du no-code plutôt qu’en faisant appel à un prestataire, mais également prendre en compte le gain de temps et l'autonomie, avec toute la valeur qu'ils peuvent apporter (capacité à réagir vite, à s'adapter, à tester rapidement, etc.).
J'ai l'impression que le site internet de Glide est en anglais. Lorsqu'on souscrit à cette solution : le menu, le support, et le reste sont-ils disponibles en français ?
Les éléments d’interface qui s'afficheront aux yeux de l’utilisateur seront traduits automatiquement en fonction de son pays, et certains sont personnalisables.
Mais le site et le forum sont en anglais. Votre application sera donc en français, si vous le souhaitez, mais pour la construire il vous faudra un minimum de notions d'anglais.
Conseil : lorsque vous êtes dans la documentation ou l'aide, vous pouvez 'ailleurs faire clic gauche > Traduire en français. En revanche, nous ne vous conseillons pas de le faire dans l'outil, car cela peut faire bugger des éléments.
Pouvez-vous parler du stockage des données, et du RGPD avec ces différents outils ?
Les outils no-code sont généralement hébergés aux Etats-Unis, ce qui signifie qu'ils ne sont pas soumis au RGPD.
Malgré cela, certains sont tout de même en conformité.
Dans l'absolu, rien dans le RGPD ne vous interdit d'utiliser un prestataire américain. Mais celui-ci doit s'engager à suivre les engagements en vigueur en Europe. Il faut donc bien se renseigner et contacter l'éditeur pour en savoir plus si besoin.
Seul Bubble permet d'héberger en France pour l'instant, moyennant un surcoût dans l'abonnement.
Le no-code ne va-t-il pas à l'encontre de l'éco-conception de services numériques, qui permettent d'aller vers davantage de sobriété numérique ?
Non, ça ne va pas à l’encontre, car on est dans une logique de mutualisation avec ce genre d'outil, ce qui permet de réaliser des économies d'échelles (notamment sur la question de l’énergie).
Ceci étant dit, il n'y a pas encore vraiment de benchmark sur le sujet, mais on reste en veille, car on s’intéresse beaucoup à cette question.
Existe-t-il une liste des logiciels no-code avec leurs utilités respectives, pour pouvoir choisir les plus adaptés en fonction de nos besoins ?
Oui, regardez quels-outils-nocode.fr !
Connaissez-vous des outils no-code pour structurer de bonnes formations (vidéos, etc) payantes en ligne ? Merci
Nous recommandons Podia, Teachable ou des outils open source.
Faut-il "acheter" le nom de domaine de mon site avant ? Et où ? On peut le déménager si on change de site, appli ou plateforme ?
Nous recommandons toujours d'acheter des noms de domaine chez des registrars, comme Gandi.net, Google domains, ou OVH.
Ensuite, vous pouvez le relier à votre site.
Certains outils no-code vous proposent d'acheter votre nom de domaine chez eux, mais on recommande de ne pas le faire, car cela peut entraîner des difficultés en cas de changement plus tard.
Y a-t-il des passerelles entre outils no-code et apprentissage plus approfondi du code ? Par exemple des outils qui permettent graduellement d'aller plus en profondeur ?
Oui, le no-code permet de mieux comprendre les mécaniques sous-jacentes de la programmation informatique. Par exemple, à Harvard, en filière informatique, les étudiants utilisent Scratch pendant deux semaines pour commencer.
Par exemple, si vous maîtrisez bien Bubble vous pourrez plus facilement vous mettre au code traditionnel car vous aurez compris le fonctionnement d'une base de données, la réalisation d'une interface web ou la programmation de workflows.
Idem avec Webflow : l'outil est basé sur les bonnes pratiques de développement front-end (boxmodel, animations, parents/enfants, etc.), et permet de comprendre des comment fonctionnent HTML, CSS et Javascript, mais visuellement, sans coder.
Certaines applis mobiles ne sont pas utilisables sur ordi : comment faire pour notre appli soit à la fois mobile et web ?
La solution : faire un site web, mais avec une version responsive pour le mobile.
Glide ne fait que du mobile, mais même si l'appli est quand même utilisable via ordinateur, dans un cadre imitant un smartphone.
L'important est de regarder le public visé, qui utilise peut-être plus les smartphones.
L'approche MVP ne risque-t-elle pas de décourager les utilisateurs face à une application non aboutie ?
Le principe de l’approche MVP est que l'application est aboutie dans la fonction principale, celle qui a le plus de valeur.
MVP ne veut pas dire "application à moitié finie" : ça signifie que l'application ne fait que très peu de choses, mais que ce très peu de choses a le plus de valeur pour l'utilisateur.
Donc non : on peut faire des MVP qui donnent satisfaction à l'utilisateur (normalement, le MVP doit satisfaire et répondre ua besoin du client)
Tous ces outils sont (comme Zapier) sont ils compatibles avec des outils libres ?
Ça dépend : regardez les templates des différents outils pour voir ce que l’on peut faire.
Zapier propose par exemple une librairie de plus de 2 000 outils. Et si il n'y a pas d'intégration disponible, on peut se brancher avec une API.
Pourquoi Comet n'est pas resté sur du no-code ?
Nous donnons souvent l'exemple de Comet, en tant que startup qui a commencé sur du no-code, jusqu'à atteindre le succès, avant de passer petit à petit sur du code (retrouvez l'histoire dans cette interview de Charles Thomas, le co-fondateur de Comet, dans notre podcast)
Au bout d'un moment, en phase de croissance rapide, ils se sont retrouvés face à certaines limitations technologiques (machine learning, traitement des données, etc.), nécessaires pour améliorer encore plus le service rendu à leurs clients.
Cela n'était malheureusement pas possible uniquement avec des outils no-code : ils touchaient aux limites.
Forts de la réussite que leur lancement avec Bubble leur avait permis d'atteindre, suite à une levée de fonds, ils ont donc monté une équipe technique pour continuer à développer leur produit en code (tout en gardant certaines briques sur du no-code).
Il y a des publicités sur les sites crées en no-code ?
Non, pas par défaut, sauf si on choisit d’en mettre. On paie le service, mais il n’y a pas de pub.
C'est quoi un plugin ?
Une extension, une brique qui permet des fonctionnalités additionnelles dans l'outil de base.
Exemple : plugin de "swipe" à la Tinder pour Bubble
Avez-vous une formation de prise en main Wordpress ?
Non, car nous privilégions des outils plus modernes, plus accessibles, et véritablement faits pour créer des sites, des applis et des automatisations (Cf. autre question plus haut).
Une fois arrivé au bout des moyens internes de développement en no code, la SSII qui reprendra le projet ne va-t-elle pas en profiter pour nous faire payer cher ?
D'une part, si on reprend une base de no-code, on peut ne changer que certaines briques, et garder une partie de son projet en no-code.
D'autre part, le no-code peut faire économiser du temps et de l'argent sur la gestion de projet, car une première version de l'appli qui marche, c’est le meilleur cahier des charges du monde. On peut donc estimer que l'agence qui reprendra sera à même de travailler de manière plus efficace grâce à tout le travail effectué auparavant en no-code.Donc cela doit optimiser les budgets. Avec une agence honnête en tout cas ...
Et dans certains cas, une partie du code est exportable et reprenable (essentiellement le HTML, CSS et JS, avec Webflow, ou le React Native, avec Draftbit).
On peut facilement interfacer des briques no-code et des logiciels plus standard - je pense à la comptabilité particulièrement.
Oui, on peut mélanger, et coder un peu.
Il existe par exemple plusieurs outils de comptabilité (ex. : Axonaut) qui ont une intégration native à Zapier.
Peut-on créer une fonctionnalité « live stream » sur application créée en no-code, ou faut-il passer par un développeur pour ce genre de fonctionnalités ?
Il s'agit d'une fonctionnalité trop complexe à développer en no-code (et cela aurait peu d'intérêt).
La meilleure solution peut être d’intégrer des plateformes spécialisées sur le live streaming dans son site.
Quelle est la meilleure alternative à wordpress?
Nous recommandons Ghost ou Webflow.
Bonjour, est-ce vos solutions sont optimales pour du SEO ?
Oui, généralement ces outils sont bien optimisés sur la question du SEO, car primordiale pour les clients.
Par exemple le code généré par Webflow est de très bonne qualité
En revanche attention, car ce n'est pas le cas de tous les outils, notamment ceux qui ne sont pas orientés sur la création de sites web, mais d'applis. Par exemple, Glide est très mal référencé actuellement pour des raisons de parti-pris technique.
La phase qui me paraît la plus importante est celle qui consiste à spécifier le besoin. Ces applis apportent-elles une aide ?
Oui, prototyper rapidement dans un outil no-code permet d’avoir une vision plus claire que des dessins ou des cahiers des charges.
Au-delà de ça, ça peut même permettre de déjà tester auprès des utilisateurs, et d'obtenir de premiers retours d'expérience, en mode lean startup.
[Pour les associations] Les outils no-code proposent-ils des prix avantageux pour les associations ?
Oui mais cela dépend vraiment des outils ! Notion et Airtable, par exemple proposent des réductions ou la gratuité.
[Pour les associations] Des outils no-code existent-ils pour créer des applis avec des paiements et/ou des dons ?
Pour les dons : certaines plateformes existent déjà, et on peut, par exemple intégrer dans un site fait en no-code un menu HelloAsso, qui fournira le reçu fiscal.
Les applis peuvent aussi être reliées à Stripe, qui est une brique de paiement très pratique à intégrer dans un projet no-code.
En revanche, faites attention pour les dons, qui n'ont pas forcément les mêmes exigences en France qu'aux Etats-Unis (le reçu fiscal n'est par exemple pas une option proposée par les boites américaines).
[Pour les associations] Peut-on gérer des adhésions/inscriptions avec l'administratif qui va avec (reçu fiscal à envoyer) avec de telles solutions ?
Nativement pas forcément, mais on peut générer le reçu fiscal à la main avec des outils no-code. HelloAsso le permet cependant, ou AssoConnect. Il y a possibilité de mélanger les deux.